Nutrition animale Terrena confortée dans son usage du lin
Une thèse cofinancée par Terrena, Valorex et Oniris confirme, grâce à une étude épidémiologique sur près de 5 000 élevages laitiers, que la graine de lin extrudée a des effets bénéfiques sur la production laitière, les taux mais aussi sur la fertilité.
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La thèse de Thomas Meignan, réalisée à l'Oniris de Nantes et cofinancée par Terrena et Valorex, a confirmé sur près de 5 000 troupeaux laitiers, les intérêts de la graine de lin extrudée. Le thésard a traité les données collectées par Valorex et une vingtaine de ses partenaires fabricants d'aliments en France dont Terrena : livraisons d'aliments, consommation journalière, performances laitières et fertilité etc. Les résultats de l'étude ont été présentés à Rennes, le 28 novembre. « Outre les éléments confirmant ce que nous constations sur le terrain, ce qui est nouveau, c'est vraiment l'effet sur la fertilité à des doses très faibles, de l'ordre de 30 g/jour et par vache », pointe Yannick Bergot, chef produit ruminant chez Terrena.
La graine intégrée dans la démarche AEI
La coopérative s'est particulièrement impliquée dans le dossier en participant au comité de pilotage et de suivi de la thèse. « Le service nutrition de Terrena a déployé depuis plusieurs années l'utilisation de graines de lin extrudées en élevages laitiers en y promouvant leurs effets zootechniques », explique Yannick Bergot. « Nous savons aussi que la graine de lin extrudée a un effet bénéfique sur la réduction des émissions de méthane des vaches laitières, ce qui explique pourquoi nous l'avons intégrée dans notre démarche AEI (Agriculture écologiquement intensive) », poursuit Etienne Goumand, chef de projet nutrition santé animale AEI.
Des effets significatifs des 30 g/VL/jour
« Désormais, nous allons pouvoir déployer l'usage de cette matière première de manière encore plus large en associant les vétérinaires, puisque les effets sur la fertilité sont significatifs dès la dose de 30 grammes par vache laitière par jour. Il semble que l'apport d'oméga trois lève alors des facteurs limitants au niveau hormonal. » « Thomas Meignan n'a encore pu traiter que les données sur les Prim'Holstein. Nous aurons bientôt des éléments sur les Montbéliardes. Nous attendons aussi des données plus fines en matière de santé, notamment sur les mammites », complète Béatrice Dupont (Valorex).
Le groupe Terrena et ses filiales, notamment Bellané, cultivent 1 700 hectares de cette graine riche en oméga trois et la coopérative dispose d'un outil cofinancé avec Valorex, Ecoranda dans le Poitou.
Yanne Boloh
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